Le cinquième risque

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Le cinquième risque, celui de la dépendance

Dans les milieux autorisés, comme disait Coluche, depuis longtemps le 5 ème risque est connu et envisagé pour instaurer une nouvelle assurance sociale qui protège contre le risque de dépendance sur le modèle des assurances sociales formant depuis 1945 la Sécurité Sociale. Après la maladie, la famille, les accidents du travail et les retraites qui sont les quatre branches de notre système de protection sociale, il est désormais question d’une cinquième, celle de la dépendance. On pourrait tout aussi bien l’appeler la cinquième branche de protection sociale, le terme serait moins anxiogène que le 5 ème risque. Il reste que néanmoins, ce risque est un peu « l’arlésienne » nationale, celui qu’on attend et qui ne vient jamais !

Parce qu’enfin, de rapports en commissions, et de débats en assemblée, le 5ème risque est clairement identifié. A croire qu’on découvre l’ampleur du problème. Ne serait-ce pas plutôt le retour du boomerang qui se profile ? Celui qui aurait été lancé il y a des années, sans jamais personne pour le récupérer. Le voilà qui nous revient. Qui va s’occuper de la grande dépendance des personnes âgées ? Et surtout qui va financer ? C’est là le cœur du problème. Hormis quelques initiatives très locales, pas de grande réforme actée, pour l’instant.

Grand, loin et vite

Atousages aurait bien quelques idées de mesures à prendre très vite, et la première d’entr’elles serait de financer la formation en la valorisant, en démontrant tout l’aspect positif à s’occuper de l’autre,  en développant les programmes de manière à bien préparer le futur personnel d’accompagnement. Il est impératif de savoir comment bien appréhender les personnes âgées, leurs histoires, leurs environnements, leurs familles, leurs pathologies, leurs goûts. Changer le regard sur la profession, peut-être avec une réelle campagne d’information, visuelle.

Dans un autre exemple de mesure, on pourrait imaginer aider le personnel intervenant à domicile dans l’exercice de sa fonction : amélioration des rémunérations et des conditions de travail : si plus de personnel, moins d’astreinte le weekend par exemple, plus de rotations, et pourquoi ne pas imaginer des aides à l’obtention et à l’entretien des véhicules servant aux déplacements. Les entreprises de service à la personne se sont adaptées et proposent de solutions pour pallier à ces désagréments, comme offrir un remboursement de frais kilométriques intéressant, permettre à des personnes non véhiculées de travailler en se rendant en bus, sur des secteurs définis, etc.

Mais le service à la  personne a également besoin de personnel administratif compétent (comme les responsables de secteur) pour gérer les équipes d’aide à domicile sur le terrain. On n’en parle pas assez, mais elles assument un rôle essentiel pour relayer les informations. Elles sont souvent le pivot de toute une organisation complexe, humaine et très technique. Maîtriser ce poste demande un savoir-faire et des qualités particulières. Beaucoup de choses ont été dites et écrites durant ces grands débats, mais combien sur le thème du vieillissement ? Pour autant les villes comme Nantes ont commencé à entamer des réflexions et des concertations. C’est donc un bon début parce que face à l’ampleur de la demande qui se profile,  il va falloir voir loin grand et vite !

 

 

 

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