« Nous avons de la chance avec le personnel d’intervention »

 Dans Divers

Mme P. témoigne sur l’utilité d’être aidée dans l’accompagnement du vieillissement de son papa, Georges :

« Après avoir entendu des amis parler du vieillissement de leurs parents, je découvre les métiers du service à la personne et notamment celui d’auxiliaires de vie du point de vue du bénéficiaire et en l’occurrence celui de notre papa, âgé de 90 ans, qui  a besoin d’un accompagnement quotidien. Bien que mon métier me prédisposait à comprendre les rouages de la retraite, je me rends compte aujourd’hui à quel point la mise en place de prestations de confort est importante, pour nous, sa famille.

Besoin d’être en confiance

Déjà du temps de notre maman, nous avions recours au service d’une personne pour le ménage, et cette appréhension du service à la personne a certainement facilité la mise en place des interventions. Je comprends que ce n’est pas évident pour des personnes peu habituées à des visites intempestives, qu’elles peuvent avoir le sentiment d’être envahies dans leur intimité. Passer du ménage, à la toilette, et aux repas, c’est une autre étape, et nous avons besoin d’avoir confiance. Il est nécessaire que le personnel soit bien formé, et même contrôlé.

Différents organismes accompagnent notre père, il faut donc organiser les temps de passage de chacun, mais nous avons été bien guidés par le Clic de St Herblain. Notre père est ainsi très entouré. La dynamique du secteur nous a rassurés et pour les aidants c’est vraiment appréciable de s’appuyer sur une équipe compétente, à l’écoute et professionnelle.

Un vrai métier

Le métier d’auxiliaire de vie à domicile, tel que je le constate, est un métier difficile, mais nous avons la chance que notre père soit un monsieur facile, qui communique, qui plaisante et qui vit dans logement adapté. J’imagine que ce n’est pas toujours le cas. Il faut vraiment avoir des qualités humaines importantes, le sens de la pédagogie, savoir écouter et avoir des compétences. C’est un vrai métier qui mérite d’être reconnu, notamment pécuniairement, parce que comme les infirmières ou les aides-soignants, ces gens travaillent dur.

À Nantes, la municipalité a choisi de se pencher cette année sur le vieillissement. C’est heureux, car nous sommes tous concernés. Les jeunes générations étant de plus en plus mobiles, certains vivent à l’étranger, ce sera donc à nous de réfléchir au meilleur moyen de prendre en charge notre dépendance. Il y a sûrement des exemples à l’étranger qui pourraient nous intéresser. J’ai entendu, à titre d’exemple, que dans un pays comme la Hollande, les maisons de retraite, de manière générale, sont réservées à la très grande dépendance, et ont tendance à disparaître au profit d’une formule à domicile basée sur l’entraide professionnelle, familiale, de voisinage et d’un réseau de visiteurs, financés par l’État et les municipalités. Il y a sans doute de bonnes idées à retenir. Alors oui, aujourd’hui on ne trouve pas de personnel pour exercer ces métiers en mal de reconnaissance, mais peut-être faudrait-il commencer par modifier la formation et la rendre valorisante. Il y a vraiment urgence. »

 

 

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