Auxiliaire de vie ou robot ?

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Auxiliaire de vie ou robot ? Voilà une question à laquelle la société va devoir répondre pour assurer un service médico-social adapté au vieillissement de la population française.

Bienvenue aux robots

Devant la pénurie de personnel, que ce soit en milieu hospitalier, dans les services à la personne à domicile, les SSIAD (service de soins infirmiers à domicile), il va falloir trouver des solutions rapidement. Au rythme où les décisions politiques se prennent, et ce n’est pas faute de tirer la sonnette d’alarme, c’est à se demander si effectivement les robots ne seront pas les bienvenus pour pallier au manque criant de personnel,  à défaut de remplacer, peut-être de soulager celui et celle qui travaillent auprès des personnes âgées, comme le montre ce reportage diffusé sur France 2 le 9 avril dernier.

Autant il est concevable d’envisager une aide robotique dans les établissements et les structures d’accueil pour aider l’ensemble du personnel à effectuer sa mission d ‘accompagnement, ou les résidents eux-mêmes, sous le regard bienveillant des équipes, autant il est difficile d’imaginer chez le particulier lambda, un humanoïde livré à lui-même et à son hôte. Si rien ne remplace l’empathie des auxiliaires de vie en intervention, il faut bien admettre que la solitude des personnes âgées est telle que parfois, parler à un robot, c’est tout de même parler. Comme en plus, il répond, une forme d’échange s’instaure et brise l’isolement.

Mais peut-être sera-t-il utile de mettre un robot à disposition des intervenants pour soulager les efforts physiques, comme certains transferts, communiquer des informations utiles à l’exercice de la profession, assurer la sécurité quand la personne est seule, lui tenir compagnie, la distraire et lui trouver (au robot) des fonctions personnalisables  au sein de chaque famille. Alors des robots oui, mais en soutien au personnel et aux bénéficiaires pour les aider, comme n’importe quel autre outil. Et comme le soulignait en févier 2019  le AD PA ( L’association des directeurs au service des personnes âgées ), de manière très encadrée.

La chaleur d’une main, l’éclat du regard, le geste doux, l’attention palpable des intervenants ne se mesurent pas en octets, mais en semaines de vie gagnée sur l’âge qui progresse, sur la maladie ou le handicap. Et là, le robot fait défaut.

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