Une auxiliaire en pleine tempête reste une auxiliaire de vie
Océane en a fait l’expérience ; en tant que professionnelle de l’aide à la personne, témoin d’un accident, elle a conservé ses réflexes d’auxiliaire de vie malgré les conditions climatiques compliquées de dimanche dernier :
« Dimanche, il y a huit jours, j’avais une petite coupure entre deux prestations, j’ai beaucoup hésité à rentrer à la maison, mais bon, il pleuvait beaucoup et dans la voiture c’était monotone. Je devais prendre le pont de Cheviré, j’ai beaucoup appréhendé car il y avait une belle tempête qui soufflait. Mais bon, le pont était ouvert aux voitures, pas aux camions, ni aux deux roues. J’ai donc pris le pont, ma voiture faisait des zig-zag. Devant moi, il y avait un camion, je le voyais se déporter à gauche, à droite, il était assez lent.
Tant pis je double, j’ai faim et pas beaucoup de temps. Il a fallut deux secondes pour qu’après l’avoir doublé, je le vois se renverser sur la voie la plus à gauche. J’ai voulus continuer ma route, mais je ne sais pas pourquoi, à la moitié du pont je me suis arrêtée. J’ai composé le 18, les voitures continuaient leur route. Je suis sortie et mon bonnet s’est envolé. J’ai alors pensé que je venais de l’acheter, j’en étais fière avec ses deux pompons, lui qui plait tant à une petite dame atteinte de la maladie d’Alzheimer. Je suis sortie de la voiture, avec le vent à 140 c’était horrible, et je me suis dis ça y est, je vais m’envoler, les voitures ne ralentissaient pas pour que je traverse, je me suis dis que j’allais me faire emporter par le vent ou pire renverser .
Avec grosses difficultés, je suis arrivée au camion de ce pauvre monsieur. Il y avait deux hommes, nous avons mis le monsieur en sécurité mais je n’avais toujours pas les pompiers en ligne. Une dame aussi s’est arrêtée, merci à elle car en plus, elle a récupéré mon bonnet fétiche ! Une fois le monsieur mis en sécurité ça a été super compliqué, le vent était de plus en plus fort, l’appel d’air avec la voie de l’autre coté nous déportait contre les barrières.
Nous nous sommes tous mis au sol, jusqu’à l’arrivée des pompiers, le camion avait une fuite, de l’essence coulait jusqu’à nos chaussures, j’espérai que personne ne jette sa cigarette par la fenêtre à ce moment la. J’ai eu la chance d’être escortée par 3 gentils pompiers jusqu’à la voiture » il faut manger mademoiselle » me disaient-ils du haut de mes 50 kilos.
Nous nous sommes tous mis au sol, jusqu’à l’arrivée des pompiers, le camion avait une fuite, de l’essence coulait jusqu’à nos chaussures, j’espérai que personne ne jette sa cigarette par la fenêtre à ce moment la. J’ai eu la chance d’être escortée par 3 gentils pompiers jusqu’à la voiture » il faut manger mademoiselle » me disaient-ils du haut de mes 50 kilos.
Contente de mon geste j’ai repris la route, pas le temps de prendre ma pause, mais un moment fort en émotion, un moment où les couleurs n’existaient pas, ou la barrière de la langue n’existait plus (le monsieur parlait très peu le français) . Même sans être sur le terrain, on garde notre côté humain, et on porte assistance à qui en a besoin. »
Voilà une auxiliaire de vie courageuse, malgré son jeune âge, qui ne s’est même pas posé de question, habituée à accompagner des personnes vulnérables. et qui a repris son travail d’interventions à domicile. Un bel exemple !
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