Quel consentement à payer pour nos aînés ?

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Le vieillissement de la population française a un coût que nous allons tous devoir acquitter dans les années à venir, sans avoir le choix. Quel consentement à payer et pour quel service ?

Dans un rapport de la Cour des comptes du 12 juillet 2016 (1), les magistrats ont estimé que le coût du maintien à domicile des personnes âgées passerait de 10 à 17 milliards en 2060, financés à 18 % par les particuliers contre 9 % aujourd’hui. Voilà qui devrait nous faire réfléchir, tous ensemble.

Rester chez soi

Si 90 % des personnes (3) interrogées expriment le désir de rester chez elles le plus longtemps possible (un pourcentage identique à nos voisins européens) qui va financer les besoins et l’aide ? Quelles solutions ? Les plus de 60 ans bénéficient de l’APA Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA pour le domicile ou APA pour les établissements), ainsi que d’autres aides, comme celle destinée à compenser un handicap ; la PCH Prestation de Compensation du Handicap. Entre droits à l’APA, à la PCH, ou l’ASH pas toujours simple de savoir qui va toucher quoi, puisque le montant versé dépend de la perte d’autonomie. Reste une constante ; qui finance ces droits, ces professionnels qui analysent les besoins, qui gèrent les demandes, le personnel pour accomplir les missions d’aide ? Aujourd’hui ce sont les départements qui financent une grande partie de la dépendance, avec des différences énormes entre eux, mais aussi les particuliers, car d’après une enquête réalisée par CAP Retraite (2), le montant participatif par famille était en 2014 de 157 € par an, soit 29,5 ménages pour soutenir financièrement une personne âgée dépendante.

C’est un budget

Une bonne prise en charge c’est d’abord une bonne analyse des besoins, une simplification des modes de prise en charge, une harmonisation des sources d’information (entre les caisses de retraite, la MSA, les RSI, les collectivités, etc.) Pas toujours facile de s’y retrouver. Mais c’est aussi et avant tout un vrai budget adapté.

L’équation est simple : pas de budget, pas de prestations, pas de personnel et pas de reconnaissance du métier. C’est donc avant tout un choix politique qu’il faut faire, maintenant, sous peine d’être rattrapé. A moins de vouloir rouvrir les hospices des temps anciens, véritables mouroirs pour y laisser dépérir nos parents et grands-parents, il va bien falloir entendre les différentes alertes lancées par les acteurs de la profession, les syndicats, les professionnels de terrain et tenir compte des rapports qui sont de bons instruments pour évaluer une situation à l’échelle nationale. En attendant, un portail d’informations actualisées reste un bon site pour y trouver des renseignements utiles :  https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/dossiers/les-nouvelles-mesures-de-la-loi

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