Le recrutement est un problème, le sénior une des solutions
Les médias bougent et s’agitent cette semaine, avec la publication d’un rapport sur la dépendance, présenté jeudi 28 mars à la ministre de la santé, Mme Buzin* : pas un jour sans son reportage sur les aînés, sur les auxiliaires de vie et les difficultés de recrutement, comme encore mardi 25 au journal de 7h30 sur France Inter. La sonnette d’alarme, tirée depuis longtemps par les professionnels du service à la personne, n’en finit pas de retentir, mais qui l’entend. Recruter un senior en reconversion professionnelle est peut-être une des solutions.
Pas de professionnels, pas de prestations !
Le grand problème qui se profile à l’horizon, c’est que sans professionnels formés recrutés et reconnus, pas de prestations, et donc pas de répit pour les familles, des hôpitaux encombrés, des aidants épuisés et sans doute un vrai drame humain. Une des solutions serait peut-être de chercher du coté des séniors en reconversion. Pourquoi pas ? Nous pouvons citer chez Atousages des salariés qui ont commencé au sein de l’agence à plus de 50 ans. Quels profils ? Des personnes qui cherchent à donner un sens à leur travail (et cela rejoint le chiffre communiqué sur la souffrance des salariés, soit 1/3** des travailleurs), ou bien des personnes qui cherchent à compléter leurs revenus, ou un autre temps partiel et également des personnes en demande de travail différent, complémentaire, comme c’est le cas avec Peggy qui exerce une activité libérale, indépendante, complètement différente mais pour des raisons diverses, souhaite intégrer une structure séduite par l’autonomie du poste, un revenu stable, une couverture maladie, des échanges et des rencontres humaines que peut proposer le poste d’auxiliaire à domicile, et qui complète bien une activité plus solitaire dans la créativité. De la même façon, Atousages a accueilli quelques années, un jeune homme qui démarrait une entreprise d’ébénisterie à son compten et souhaitait garantir un revenu en attendant de développer son activité. Professionnel de l’aide à domicile, ses deux métiers lui plaisaient bien. L’image du métier d’auxiliaire de vie a fortement besoin d’être revue, mais les stéréotypes ont la vie dure.
Les rapports sur la situation liée à la prise en charge des aînés ne manquent pas : déjà en 2011, il y a 9 ans, Roselyne Bachelot alors ministre de la solidarité avait eu le sien (débat, synthèse etc). mais pour quels effets concrets ? Cela reste compliqué pour les acteurs de terrain toujours confrontés aux mêmes problèmes.
Sources
**http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1362104-stress-fatigue-souffrance-au-travail-n-attendez-pas-le-burn-out-pour-agir.html
*http://www.lefigaro.fr/flash-actu/dependance-un-rapport-remis-le-28-mars-en-vue-d-une-loi-buzyn-20190312