Les auxiliaires de vie, témoins de la bienveillance à domicile

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Pas une semaine ne s’écoule sans voir une émission, un reportage, un documentaire évoquant les drames des Ehpad, le malaise des personnels soignants (auxiliaires de vie, aide-soignant [e] s, infirmier [e] s, le manque de moyens des structures d’accueil, la pénurie de personnel dans les agences de service à la personne. Bien que la sonnette d’alarme soit actionnée depuis des mois, force est de constater que les choses évoluent puisqu’on en parle, mais lentement, compte tenu de l’ampleur du problème. La maltraitance est une des conséquences de cette crise. Elle est l’affaire de tous, y compris des auxiliaires qui sont les témoins de la bienveillance à domicile.

Conséquences de la maltraitance

Une maltraitance  telle qu’elle est recensée, est majoritairement non intentionnelle et fruit de négligences, même si la presse relate parfois des histoires indignes de personnes âgées volontairement maltraitées. Quelle est la réalité du problème ? La maltraitance touche environ 600 000 personnes [1] dont 5 % de plus de 65 ans et 15 % de plus de 75 ans. Selon la Fédération 3977[2] de lutte contre la maltraitance, les violences représentent 83 % des actes commis au domicile de la personne âgée. Les principales maltraitances recensées sont, pour des personnes âgées à domicile, des violences psychologiques et financières, alors qu’en établissement, il s’agit de négligences et de maltraitance médicale[3].

Il est souvent difficile de savoir si une situation relève de la maltraitance, car « un comportement passif, s’il nuit à la personne âgée, est aussi considéré comme de la maltraitance au même titre que la privation de soins ou de nourriture, et ce quels que soient les auteurs : médecin, aides à domicile, famille… Toute personne ayant connaissance d’une situation de maltraitance de la personne âgée doit alerter le procureur de la République. »[4] C’est un devoir de citoyen et encore plus de professionnels [le] s de l’aide à domicile. Heureusement, la prise de conscience est là et l’on évoque régulièrement la bientraitance : Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, ont récemment installé une « Commission de promotion de la bientraitance et de lutte contre la maltraitance » des personnes vulnérables.

Une écoute téléphonique spécialisée

Un numéro de téléphone a été mis en place, le 3977. Il permet une écoute, un conseil et parfois d’orienter vers un réseau de proximité susceptible d’aider l’appelant. Qu’il soit victime, témoin ou simple aidant, chaque appel est traité et pris en compte par des professionnels formés aux services à la personne. Ce numéro fonctionne du lundi au vendredi de 9 h à 19 h, il est ouvert à tous.

[1] Publiés par Alma France

[2]  3977 Numéro d’urgence mis en place pour lutter contre la maltraitance

[3] Ministère des solidarités et de la santé

[4] Source : www.service-public.fr/particuliers/droits

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