Louise et la relève
Elle a dix-sept ans, prépare un baccalauréat ASSP (accompagnement soins et service à la personne) au lycée Goussier de Rezé et effectue un stage de quatre à cinq semaines auprès des équipes Atousages. Une vraie bouffée d’oxygène pour les auxiliaires de vie sur le terrain. Passionnée par les métiers d’aide à la personne, Louise a la vocation, et cela se voit. Elle, qui dans un premier temps pensait s’orienter vers le secteur animalier, a modifié sa trajectoire après avoir entendu un membre de sa famille expliquer le métier qu’elle exerçait en structure d’accueil. Elle a trouvé l’idée attirante, a rassemblé des informations et s’est engagée dans cette voie qu’elle ne regrette pas. Il faut dire que son univers familial évolue dans le social. Après avoir effectué un stage en EHPAD, elle s’est définitivement tournée vers le domicile et les différentes expériences réalisées sur le terrain, sont venues conforter son choix.
Louise :
« Ma sœur me racontait des anecdotes drôles sur son travail auprès de personnes âgées, notamment leurs fous rires et je trouvais ça génial. Du coup, je me suis renseignée et j’ai décidé de me lancer dans les études. Le bac me permet d’avoir des cours répartis en trois pôles : la théorie (avec les différentes techniques de transfert), l’animation et l’accompagnement, et les techniques de ménage (protocole de nettoyage). J’ai fait par ailleurs, beaucoup de stages à domicile et en structure ce qui m’a permis d’éclairer mon choix ; ce sera le domicile. L’approche est très différente et comme nous sommes dans l’intimité du bénéficiaire, c’est-à-dire chez lui, nous pouvons créer tout de suite un lien privilégié avec lui. Il n’est pas un résident parmi les autres. En réalité la relation est beaucoup plus profonde. Et puis surtout, on prend notre temps et on se met à leur rythme. J’ai d’ailleurs une préférence pour l’aide à la toilette, car le lien, qui se crée à ce moment précis, est sincère. Les gens se racontent beaucoup et respectent davantage notre fonction dans ce face à face. Ils sont reconnaissants ».
Auxiliaire de vie, un vrai métier
Louise n’est pas la seule en stage. Atousages accueille plusieurs lycéens, répartis dans les équipes, grâce à la mise en place d’un partenariat privilégié.
Constater que les jeunes générations se destinent à ces métiers du soin par conviction et envie, entendre ce discours dynamique, et les voir se former aux techniques professionnelles raniment la flamme de l’espoir. Il est grand temps que les jeunes s’emparent d’un problème récurrent, qui pose question. Ils et elles sont assurés d’avoir un emploi d’avenir, de s’y épanouir et d’y trouver un sens. Et c’est bien parce que ces futures auxiliaires de vie professionnels en sont convaincus qu’enfin, la population fragile et vulnérable va pouvoir vieillir sereinement, et en confiance.