Au delà du ménage l’aide précieuse et humaine des auxiliaires de vie
Le rôle des auxiliaires de vie familiale, ADVF, va bien au delà de l’assistanat, du repassage ou du ménage, à raison d’un ou plusieurs passages hebdomadaires, comme en témoigne Mme A. C’est surtout une aide à haute valeur humaine.
Un déménagement pas toujours facile avec l’âge
Arrivée récemment sur l’agglomération nantaise pour se rapprocher de sa famille, Mme A. trouve difficile de se lier d’amitié à son âge, alors qu’elle n’a plus la santé pour sortir à sa guise. La marche est devenue difficile et les déplacements compliqués, et puis elle ne veut surtout pas déranger. Pour éviter de solliciter ses enfants, elle a donc pensé aux services à la personne pour une aide au quotidien, mais également pour rompre un sentiment de solitude.
Les visites attendues des Auxiliaires de vie familiale
Les passages réguliers des auxiliaires de vie lui sont indispensables : « si je pouvais, je les prendrais bien davantage. Savoir qu’elles vont passer me rassure. Les filles sont vraiment sympathiques et me connaissent bien maintenant. Elles donnent le coup de main bien utile, mais ce qu’elles m’apportent humainement est plus important ».
Ce que Mme A. ne dit pas c’est qu’elle fut elle aussi, dans sa vie professionnelle, une aide à domicile. Dans un premier temps elle travaillait dans des familles auprès des enfants qu’elle gardait, puis elle s’est occupée des personnes âgées, ménage et repassage. Elle connaît bien le sens du métier, ses impondérables, ses exigences, ses contraintes et ses limites.
« Il se trouve que j’ai été auxiliaire de vie à une époque où on exerçait sans formation. Il n’y avait pas de diplôme, alors on se débrouillait comme on pouvait. On improvisait beaucoup. C’est bien après que j’ai bénéficié d’une formation sous forme de cessions (utilisation du matériel médical, des lève-malades, les bons gestes et postures pour ménager son corps). Je sais qu’il faut une bonne condition physique et un excellent mental. C’est bien qu’aujourd’hui tout cela soit reconnu et encadré».
Un vrai rôle à part entière
Mme A. ne se verrait pas sans cette « aide précieuse», et elle reconnaît volontiers que ce qui n’était qu’une activité plutôt bénévole au départ s’est professionnalisé pour devenir ces dernières années un vrai métier, à forte dimension humaine, trop souvent méconnue, parfois méprisée et dont le personnel manque cruellement. Mme A sait mieux que quiconque à quel point les auxiliaires sont à la fois un repère dans sa semaine, une assurance de confort pour son quotidien, et la possibilité de faire des projets à son domicile.