Atousages, adepte de la méthode Buurtzorg, révolutionne le métier
Evènement exceptionnel ce jeudi 30 janvier aux Ecossolies à Nantes, ou le personnel Atousages était réuni dans son intégralité pour assister et débattre autour de témoignages d’auxiliaires de vie, venues de Lille, expliquer les nouvelles méthodes de travail selon le modèle Buurtzorg.
Deux témoignages probants
Organisée par l’Atelier 48, (fondé par Karine et Aurélie) cette réunion a permis à chacun(e) de poser des questions sans tabou à nos deux intervenantes du nord, Nadia et Stéphanie. Elles ont ainsi expliqué comment elles étaient parvenues en une année à développer le concept néerlandais et comment elles étaient passées d’un statut d’auxiliaires de vie exécutantes à un statut d’auxiliaires de vie à domicile, autonomes, responsables et totalement libres dans leur organisation de travail. Ainsi, elles gèrent entre elles leurs plannings, leurs congés, leurs absences, leurs difficultés et même le recrutement de nouveaux collègues, la prise en charge de nouveaux bénéficiaires, voire le refus si elles le jugent pertinent.
Atousages s’engage
Ce qui leur paraissait inconcevable hier est opérationnel aujourd’hui. Et à voir leur épanouissement, on comprend mieux tout l’intérêt de cette métamorphose professionnelle. C’est une totale refonte d’un mode de fonctionnement centré sur une hiérarchisation et une exécution de tâches, qui commence à faire des émules. A commencer par Atousages et sa gérante, Muriel Le Dévéhat, qui convaincue, s’est lancée dans l’aventure en encourageant ses équipes :
« C’est après un cheminement personnel, quelques belles rencontres et des lectures enrichissantes sur le métier d’auxiliaire comme le livre de Dafna Mouchenik, que j’ai pris la décision de modifier l’organisation du métier au sein de l’agence. Si le changement est radical, il s’inscrit dans le temps et demande de la pédagogie afin de ne pas perturber le service qui est rendu aux bénéficiaires, tout en transformant la vision du métier dans un souci de bien être pour tous. Valoriser le métier pour en être fier, mais aussi reconnu dans ce qu’il a de plus beau : placer l’humain au cœur du projet d’accompagnement des personnes vulnérables dans le respect des intervenants. En France, l’entreprise Alenvi pionnière en la matière, est un modèle sur lequel je m’appuie.
Après dix ans d’existence, Atousages ouvre désormais un nouveau chapitre de son histoire et c’est ensemble, avec les intervenantes que nous allons l’écrire ».
C’était, jeudi soir, tout l’objet de cette rencontre qui s’est conclue par un moment festif de partage et d’échanges ouverts, autour du verre de l’amitié.