Inquiétude face au recrutement
Au moment où nous accueillons les premiers rayons de soleil annonciateurs de l’été, l’inquiétude se fait sentir dans les métiers de service à la personne. Et ça n’est pas sans raison. Alors que la demande de prestation est exponentielle, il faut songer en plus de recruter de nouvelles auxiliaires de vie, assurer les remplacements d’été, dans un secteur en flux tendu.
Muriel Fagon-Le Dévéhat, gérante Atousages, nous explique :
« Nous recevons beaucoup de curriculums vitae de personnes motivées. Nous prenons du temps avec chaque candidat pour nous assurer de la bonne adéquation de sa volonté et de ses compétences avec la réalité de la demande de nos bénéficiaires. Les candidats qui sont reçus, sont ciblés et écoutés avec parfois des demandes incompatibles avec les prestations des aides à domicile, et c’est notre travail de l’expliquer. C’est toute une énergie qui est déployée par le personnel agence, qui prend un temps précieux pour les accueillir, et parfois pour ne pas les retenir.
Nous avons à cœur de prendre également en stage des élèves, car il nous semble important d’accompagner les jeunes en cours de cursus scolaire, qui se sentent attirés par le métier d’auxiliaire de vie, comme Louise en ce moment.
Notre but : préserver la qualité des prestations, assurer le service auprès des personnes âgées qui ne comprendraient pas qu’on ne puisse pas venir les aider parce que c’est l’été. Car le drame serait de ne pas pouvoir assumer notre mission de maintien à domicile, faute de personnel. Le pire est finalement peut-être de savoir que la difficulté est la même ailleurs. Une jeune femme témoignait avoir exercé en tant qu’aide-soignante pour pallier une absence dans un Ephad, alors même qu’elle était encore étudiante et mineure. Une autre nous racontait que chez un concurrent on lui avait dit “si ça ne vous convient pas, occupez-vous de votre maman vous-même ». Ce n’est pas notre conception du service à la personne, chez Atousages.
Alors, avec mon équipe, nous reprenons notre bâton de pèlerin pour poursuivre notre démarche de recrutement, avec la certitude, à chaque fois, d’avoir trouvé la ou le candidat(e) correspondant à nos valeurs, à notre démarche et à notre projet collectif. C’est un investissement pour le bien-être de nos anciens auquel je consacre beaucoup de temps et je refuse que les personnes âgées paient le prix fort de ces tracasseries.