Les services à la personne suscitent de l’intérêt et de l’emploi

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Les services à la personne suscitent une vif intérêt ces derniers temps ; ils représentent un gisement incroyable en terme d’emplois, et l’on est qu’au début de la demande exponentielle. Ces services regroupent 26 activités différentes (de l’aide à domicile, à l’assistance informatique, en passant par la collecte du linge à repasser, le soutien scolaire ou la visio-assistance). Des services agréés, suivis de près par l’administration compétente. Mais parfois des désaccords se font entendre au sein du gouvernement notamment quand il est question de revenir sur les mesures fiscales liées au service à la personne.

Quelques chiffres : aujourd’hui,  le service à la personne c’est 39 664 organismes(3) , 1.23 million de professionnels, une croissance à faire pâlir n’importe quel secteur : +7,4 % en 2015.

Petit retour sur les dernières tensions qui ont donné lieu à des échanges :

[1] l’emploi d’une personne à domicile, déclarée, bien évidemment, que ce soit une nourrice, un jardinier, ou une auxiliaire de vie, donne droit à un crédit d’impôt à hauteur de 50 % des sommes engagées, soit une réduction fiscale intéressante, dans la limite d’un plafond de 6 000 €

Mr Darmanin, ministre chargé des comptes publics, envisage de supprimer certaines niches fiscales et lorgnait du côté des services à la personne. Il faut dire qu’il n’en existe pas moins de 470 (niches). L’idée n’était donc pas surprenante. « Pas question » lui a rétorqué le ministre de l’Économie Mr Le Maire, en précisant ne pas vouloir toucher à ce qui fonctionne très bien. Et le ministre de préciser que « dès qu’on touche aux incitations fiscales, le travail au noir n’est pas loin ».

En matière de service à la personne, c’est bien le ministre de l’Économie qui met en œuvre la politique de développement et les actions qui en découlent. Mais depuis le [2] 23 juillet 2017, ce sont 3 ministres, 7 fédérations et 3 organisations syndicales qui ont signé un contrat de filière, dans le but de développer le potentiel de croissance, supervisé par un comité de filière. C’est dire si le secteur suscite de l’intérêt, mais complexifie les prises de décision.

Un essai [4] paru récemment au Seuil [2018] intitulé : Le retour des domestiques, décrit « Un État qui subventionne des services de confort pour les plus aisés, au détriment des services publics ouverts à tous. C’est ainsi qu’on en revient à une société de domestiques, comme au XIXe siècle, avec de “nouveaux pauvres” au service de “nouveaux riches”. Et conclue : “heureusement, plusieurs pistes existent pour sortir de ce contre-modèle”.

Nous avons hâte d’être informés sur ces nouvelles pistes, car d’ici 2022 ce sont 160 000 départs en retraite plus autant de création d’emploisvieux monsieur avec aide à domicile qui attendent des candidats, soit [5] 320 000 postes à pourvoir. Un défi colossal à relever, ou une bombe à retardement à désamorcer car  le besoin humain, lui,  se fiche des petites niches fiscales.

Sources :

[1] : https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/05/gerald-darmanin-relance-le-debat-national-sur-les-niches-fiscales_5419442_823448.html

[2] https://www.entreprises.gouv.fr/services-a-la-personne/acteurs-publics-ministere-tutelle-la-dge-et-la-misap-direccte

[3] https://www.entreprises.gouv.fr/services-a-la-personne

[4] https://www.sciencespo.fr/liepp/fr/content/le-retour-des-domestiques-comment-les-politiques-publiques-de-soutien-la-personne-structuren

[5] https://www.entreprises.gouv.fr/services-a-la-personne/services-a-la-personne-emploi-et-formation

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