Enfin des initiatives locales dans le Service A la Personne
Le SAP intéresse l’économie
Le secteur dit du S.A.P. Service à la Personne, a commencé sa mutation. A Nantes, il faut chercher du côté des Machines de l’île, véritable secteur des innovations, des mutations et des nouveaux acteurs de l’économie locale sociale et solidaire.
C’est donc au cœur même du Solilab, pépinière novatrice en terme de solidarité qu’une petite entité, nommée Atelier 48 a posé ses valises. Son ambition ? Révolutionner le recrutement des auxiliaires de vie à domicile en activant deux leviers qui sont les salariés, auxiliaires en poste ou auxiliaires en devenir, et les sociétés de service à la personne. Les deux fondatrices de l’Atelier 48, Aurélie et Karine, qui sont issues de ce secteur, ont pris le pari de changer les mentalités en utilisant ce qui réussit ailleurs, notamment dans les pays nordiques, toujours en avance sur le volet social de leur pays : la réorganisation basée sur la responsabilité et l’autonomie.
Une autre vision du métier
Ainsi, elles proposent d’accompagner les managers qui adhèrent au projet et à leurs visions du métier dans certaines transformations nécessaires, mais aussi les salariés qui souhaitent exprimer leurs points de vue. Elles organisent des rencontres de manière à refonder le travail des uns et des autres avec plus d’autonomie, et moins de verticalité. Une autre vision du métier qui à terme favorisera l’embauche et limitera le turn-over.
Pour ce faire, elles accueillent dans les locaux de Solilab, des personnes intéressées par les métiers de l’aide à domicile, qui rencontrent des salariés en poste afin d’échanger en toute simplicité et transparence, car comme le dit Karine : « personne ne connait mieux la définition du métier que celles qui le pratiquent », mais aussi des employeurs prêts à entendre les difficultés qui rebutent et desservent le recrutement des aides à domicile, et des personnes intéressées qui méconnaissent la réalité.
Nous ne pouvons que saluer ces initiatives singulières qui tendent à faire bouger tout un secteur en détresse et dont le moteur semble mettre l’humain au cœur de la rencontre.