La dépendance chez nos voisins européens

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À l’heure des élections européennes, il est intéressant de confronter les politiques des états membres en matière de choix et de coût de la dépendance.  Comment aborde-t-on le grand âge chez nos voisins européens ?

Une fois de plus, les pays nordiques fonctionnent de manière pragmatique, et semblent en avance sur les autres pays en matière de prise en charge des personnes âgées dépendantes.

La considération pour l’auxiliaire de vie est la même

À titre d’exemple *, vieillir en Suède ne coûte pas cher. Les maisons de retraite publiques sont à portée de bourses [800 € par mois et par personne, pour un appartement, kitchenette incluse, nourriture et soins compris]. Ça, c’est pour les plus jeunes, qui profitent d’ailleurs de la salle de gymnastique mise à disposition gratuitement. En réalité, chacun paie en fonction de ses revenus. En France, pour comparer, le reste à charge est plus du double. Pourquoi est-ce possible ? Parce que les investissements sont deux fois supérieurs, et le maintien à domicile subventionné. Du coup, les aides à domicile sont mieux rémunérées. En effet, elles gagnent 2000 € brut mensuel pour une prestation à temps plein, alors que le salaire moyen français est de 1550 € brut. Pour autant, la considération pour ce métier est la même qu’ailleurs ; en déficit et en mal de reconnaissance. Si recourir à l’aide à domicile coûte environ 200 € pour une personne qui nécessite 70 heures d’aide mensuelle, la contrepartie c’est que les médicaments sont extrêmement chers.

Par ailleurs, en complément de ces choix politiques faits en Suède, le pays mise sur la prévention afin que la pratique d’une activité sportive soit à la portée de tous, pour que vieillir se passe le mieux possible et coûte moins cher à la collectivité. Ainsi des salles de sport proposent de la gym d’entretien pour les personnes âgées de 75 ans et plus, gratuitement.

Tout cela est possible parce que financé par les contribuables, la Suède étant un des pays où la fiscalité est la plus forte. Certes, les impôts sont élevés, mais au moins les Suédois savent pourquoi, et s’en félicitent quand ils arrivent au quatrième âge, et se font aider.

*France 2 TV journal 20h  06/05/2019

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