L’auxiliaire de vie à domicile, une reconversion réussie et une vocation tardive

 Dans Parcours salarié, Témoignages

Reconvertie dans l’aide à domicile,Sadia n’a pas toujours été auxiliaire de vie, et si sa vocation est tardive, elle est intervenue à la suite d’une réflexion mûrement aboutie :

«Lorsque je travaillais dans la restauration, j’exerçais une activité  prenante, de l’ordre de 60 heures par semaine, avec une amplitude horaire allant jusqu’à 00.30h du matin, des weekends sacrifiés et peu de reconnaissance. Au bout de plusieurs années, il a fallu que j’envisage sérieusement une reconversion. Je me suis documentée sur le métier d’aide à domicile et j’ai pris la décision de reprendre une formation évoluant vers une activité m’offrant du contact humain, un sentiment d’utilité et une forme de reconnaissance. Après un dossier déposé et accepté au Fongecif pour obtenir un financement, j’ai intégré l’Afpa, et pendant six mois j’ai suivi des cours, j’ai appris la communication avec les personnes âgées,  leur environnement, le vieillissement, les différentes pathologies… etc

J’ai réellement choisi le métier d’auxiliaire de vie

Je suis allée en stages, accompagner des auxiliaires de vie en poste et notamment en maison de retraite, ce qui était mon vœu de départ. Ma première expérience m’a fait prendre conscience qu’en structure les auxiliaires de vie courent après le temps, et la deuxième, en cantou, auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, a été psychologiquement plus difficile. Ne travailler qu’avec des gens malades demande une grande résistance mentale. J’ai pu réaliser qu’au final je préférai travailler à domicile, parce que le public est varié ; dans les services à la personne, nous côtoyons aussi bien des familles avec des enfants, que des retraités dynamiques et des personnes malades, âgées et handicapées ou bien sûr atteinte de maladies dégénératives, mais la variété permet de très bien vivre chacune des situations. Je sais que les personnes ont besoin de moi, que je leur apporte autant qu’elles m’apportent. Maintenant, j’envisage de me former pour apporter du bien être supplémentaire à travers de la gym douce. Je suis convaincue des bienfaits d’un peu de mouvement pour limiter les effets du vieillissement. Aujourd’hui, je suis épanouie et je ne regrette pas mon choix de reconversion dans les services d’aide à la personne, car chaque jour je prends une vraie leçon de vie et j’ai beaucoup de plaisir à aborder ma journée. »

Il n’est pas trop tard pour donner une direction plus humaine à sa vie, et avoir le sentiment d’être à sa place à son travail. Sadia en est une parfaite illustration.

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